15 Janvier

Avion de Phnom Penh à Yangoon. 2 heures. Arrivée à l'aéroport. Taxi. Hôtel. Tout se passe impeccablement.

Dans le taxi, on observe les lieux et habitants.

Premières impressions :

- à l'inverse du Cambodge : très peu de motos. Pas de Tuk-Tuk. Des taxis en abondance. Des cyclo-pousses (Rickshaws).

- Le taxi roulait très vite, doublait à droite, à gauche. Volant à droite et conduite à droite, ça ne fait pas bon ménage !

- Les femmes et même quelques hommes ont une pommade blanche sur le visage

- Beaucoup d'hommes se baladent en jupettes.

 

Après enquête (sur internet) :

- Pas de motos : Les motos sont interdits en ville  (!); ceci peut expliquer celà.

- Volant à droite et conduite à droite. Initialement la conduite était à gauche. Mais la cartomancienne d'un général dictateur lui avait prédit des ennuis venant de la gauche... En tous cas, ca produit parait-il beaucoup d'accidents (Au-secours Vals)

- Le longyi, modeste pièce de soie ou de coton qu'hommes et femmes s'enroulent au tour de taille, descend jusqu'au pied.

Question de Dom : Comment les hommes font-ils pipi ? Réponse : Sans le vouloir, nous avons remarqué un homme qui faisait pipi derrière une voiture. Accroupi en relevant sa jupe. Eh!oui, c'est évident maisl il fallait y penser !

- la pommade blanche :  Le thanaka est une pâte cosmétique blanche-jaune d'origine végétale couramment utilisée en Birmanie pour couvrir le visage et parfois les parties du corps exposées au soleil. Son usage remonterait à plus de 2000 ans. Il est également utilisé en Thaïlande. Il est produit à partir du bois de plusieurs arbres poussant en abondance en Birmanie centrale et connus collectivement comme "arbres à thanaka" : ce sont notamment les Rutacées Murraya et Limonia acidissima. En Savoir plus : Cliquez-ici

16 Janvier : Ballade entre le marché Thein Gyi Zei , la Synagogue et la pagode Sule

Façades décrépites, buildings coiffés de paraboles géantes. Les boutiques de ventes d'outils rouillés voisinent avec les échoppes colorées de fruits. A l'intérieur, les couleurs et le calme des boutiques de tissus et vêtements. Sur le trottoir, un cuisinier nous allèche avec ses raviolis fumants. On préfère cependant, pour reposer nos estomacs, déguster un hamburger au porc et oignons à la "Wonderful Fast Food And Bakery".  Petit arrêt à la synagogue Musmeah Yeshua. Créée à la fin du 19ème S. par des juifs venus d'Iran et d'Irak. 2000 familles au milieu du 20ème S. Elle a connu la visite des fondateurs d'Israël. En 1962, changement de politique 

(coup d'État militaire du général Ne Win) : il ne reste qu'une vingtaine de personnes agées.
Dommage ! Ils ne devaient pas déparer avec la variété des populations actuelles ou se cotoient birmans, chinois, indiens, pakistanais, etc...
Nous passons devant le temple Sri Kali en rénovation. Dédiée à la terrible déesse  Kali, Gérard prend quand même au péril de sa vie (d'après le routard) quelques photos.
On pousse jusqu'à la pagode Sule. Très ancienne, elle est aujourd'hui au beau milieu d'un rond-point. Elle voisine avec le très luxueux hôtel de ville couleur lavande. De l'autre côté, un parc verdoyant ou l'on peut respirer de l'air presque pur.  On y rencontre étudiants, amoureux, moines quémandeurs et même .... quelques touristes

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17 Janvier : Visite de la Pagode Shwedagon

Chiffres : le stupa mesure près de 100 mètres de haut. Son diamètre à la base est de 43 mètres et son bulbe est recouvert de plus de 700 kg d'or.

L'histoire légendaire de la pagode remonte à 2500 ans, quand deux marchands offrirent à Bouddha des gâteaux de miel après 49 journées de méditation sous le banian. Pour les remercier, celui-ci leur donna huit cheveux. Les marchands remirent les cheveux à leur roi qui fit aussitôt lever un stupa pour les conserver. Au fil des siècles, suivant les guerres et les vicissitudes politiques, l'importance du culte fluctua. Le stupa quant à lui, fut sans cesse agrandi ou reconstruit à cause des tremblements de terre. Les premières vraies mentions historiques de la pagode apparurent au XIème siècle puis au XIVème siècle. Au XVème siècle, Shin Sawbu, la seule reine birmane, fit édifier la plate-forme de la pagode. Elle donna également au stupa sa forme définitive, portant sa hauteur à 90 m, et offrit son propre poids en or pour le recouvrir. Tous les souverains qui lui succédèrent l'imitèrent, ce qui fit dire aux anglais qu'il y a plus d'or à Shwedagon que dans les coffres de la Banque d'Angleterre.

La pagode d’Or ou Shwedagon, au cœur de Rangoon serait donc le plus vieux temple bouddhiste au monde. L’édifice n’a vraisemblablement que 1500 ans, mais cela n’empêche pas son dôme étincelant, posé sur une colline près du lac Kandawgyi, d’être le nombril de toute la Birmanie.

Quand on pénètre sur le plateau de la pagode, la lumière nous éblouit (protégez vos yeux). L’or et le blanc éclatant générent une impression de pureté. L’atmosphère est bon enfant. Familles, enfants courants, amoureux, groupes de filles ou de garçons riant.

Certains prient. D’autres dorment à l’ombre de bouddah. On prend le frais. Malgré la chaleur, l’endroit est plutôt rafraichissant.

On se pose dans un coin. On regarde passer les passants, courir les enfants, papoter les familles, les moines, les jeunes gens.

 

Bon, y a des trucs qui gênent aussi. De nombreuses têtes de Bouddha, par exemple, sont auréolées de lampes clignotantes multicolores disposées en cercles concentriques. On croit pénétrer dans un sanctuaire et on se retrouve chez Mickey.

Bouddhistes, les Birmans ont allègrement puisé dans les croyances de l’Inde voisine et notamment dans la cosmologie hindoue. Ils pensent que les planètes influencent leur destinée. Or, chacune est associée à un jour de la semaine, d’où l’importance de connaître non seulement la date de sa naissance, mais le jour qui lui correspond. Les fidèles se regroupent ainsi, à Shwedagon, en confréries du lundi, du mardi, etc...

La pagode a toujours été un point de ralliement pour les mouvements de contestation, les révoltes, les forces de changement. Tout au long du siècle dernier, les Birmans se sont rassemblés autour du dôme sacré pour défier le colonisateur britannique, pour dénoncer leurs conditions de travail, pour réclamer l’indépendance et, plus récemment, la démocratie. C’est ici qu’en 1988, Aung San Suu Kyi a fait ses grands débuts en politique.

 

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18 Janvier : Autour de la Pagode Shwedagon

Aujourd’hui, nous avons visité le musée national. D’apres le Routard : Riches collections mais muséographie à pleurer, explications indigentes, éclairage blafard. Il faut effectivement avoir de bons yeux. Ce musée pourtant récent recèle quelques pièces intéressantes dont le trône du lion, trône des derniers rois de Birmanie et les bijoux royaux.

Mais soyons indulgents, il y a trente ans, le Louvre, avant sa rénovation n’était pas bien fringuant non plus. Il est formellement Interdit de prendre des photos. A notre avis, c'est pour ne pas que l’on montre dans quel état est le musée !

Ensuite, nous avons refait le chemin d’hier. Rentrée sur l’hôtel en tournant autour de la pagode Shwedagon et passant par le Parc du lac Kandawgi.

Autour de la pagode, la vie fourmille de partout. Les moines, les moinesses habitent dans le quartier. Mais aussi, les artisans qui fabriquent devant nous les milles variantes du Bouddah. Les vendeurs de nourritures également. Eh ! il faut les nourrir les milliers de pélerins qui viennent quotidiennement prier, flaner, dormir à la pagode.

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20 Janvier : Un, dos, tres… Pagodes

Lundi : nous décidons d’aller faire une visite au musée des pierres précieuses. On aurait du mieux lire le Routard car le lundi, le musée est fermé ! Bon ! le quartier a l’air agréable. Nous décidons d’aller visiter la pagode d’à côté. Et dans la foulée, d’aller en voir deux autres situées dans un quartier proches de notre hôtel

Les « spécialités » de chaque pagode :

-         Kabar Aye : un bouddah serti d'or derrière des portes blindées

-         Chauzkhtakyi : un Bouddah géant allongé en position de relaxation

-         Ngar Htatt Kyee : grand bouddah avec dentelles dorées. Le préféré de Dominique

Nous rentrons ensuite par le chemin des écoliers. En se perdant même un petit peu.

Que retenir : dès que l’on quitte la rue principale très bruyante avec des embouteillages permanents, le quartier fait se cotoyer de superbes résidences avec des « hlms ». Les chiffoniers sont aux portes des maisons avec barbelés et 4-4 dans la cour.

Autre chose : comme au Cambodge, on est surpris de l’abondance d’écoles diverses et variées (nombreuse jeunesse à éduquer ?)

 

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L’astrologie birmane (Mahabote)

Elle est fondée sur 8 signes animaliers correspondant aux jours de la semaine, le mercredi étant divisé en deux, matin et midi. Lundi : le tigre, mardi : le lion, mercredi matin : l’éléphant, mercredi après-midi : l’éléphant sans défenses, jeudi : le rat, vendredi : le cochon d’Inde, samedi : le dragon, dimanche : l’oiseau mythique Garuda,
Ainsi, dans les pagodes, les fidèles prient devant l’autel de leur signe astrologique.
Superstitions et interprétations des signes vont bon train. Ainsi, en vous promenant près de la pagode Sule à Rangoun, vous ne serez pas surpris de découvrir des dizaines de cartomanciens et chiromanciens ! Le calendrier lunaire birman est jalonné de multiples festivités dans l’année qui se déroulent les jours de pleine lune, il en est ainsi du Nouvel An, de la Fête des Lumières ou encore des cérémonies en hommage aux esprits.
Ci-dessous : Pagode Chauzkhtakyi à Yangon

22 Janvier : On prend le bus pour Mandalay

Lever très tôt ce matin à 6h30. Petit dej à 7h. On prend le taxi à 7h30 pour le terminal des bus situé au nord de Yangon. Notre bus est à 9h30 mais le gars de l'hôtel Holiday a insisté pour que l'on parte très en avance because embouteillages de tous les matins. Il avait raison mais on arrive quand même vers 8h45 ce qui nous donne du temps pour faire un petit tour dans le coin. Et on n'est pas déçu. Le terminal est composé de centaines de sociétés privées qui ont un ou trois bus maximum. Le nôtre a l'air confortable. Et il le sera. D'autant plus que la route entre Yangon et Mandalay se révèlera tout à fait praticable.

Gé fait son reportage photos sur place. Ca vaut le coup : vendeurs de poulets, gargottes, moines en quête de nourriture. Allez, embarquez pour un dépaysement complet : Cliquez-ici

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